Je surveille attentivement les récents développements de l’actualité footballistique de mon pays. Malheureusement, ces événements se déroulent en dehors du terrain, orchestrés non pas par les acteurs du jeu eux-mêmes, mais par des confrères journalistes, à la fois politiques et sportifs. Ces dernières semaines, bon nombre d’entre eux ont été conviés au Congo par l’ancien Vice-président de la Fédération guinéenne de football, dans le seul but de manipuler et de tromper l’opinion nationale en les persuadant qu’il serait le candidat idéal pour l’élection à la fédération guinéenne de football.
À vous, chers confrères journalistes, qui participez à ce jeu, sachez que vos nombreuses émissions, commentaires et opinions, que vous échangez simplement contre quelques billets de banque, ne produiront guère les résultats escomptés.
Étonnamment, Kinshasa est devenue récemment la capitale de la presse guinéenne, là où l’argent coule à flot. Pour ceux qui pensent qu’ils peuvent s’y rendre discrètement, sachez que celui qui vous invite chante vos noms publiquement, comme il sait si bien le faire.
Vous vous efforcez de convaincre les guinéens que vous êtes des modèles de vertu, alors qu’en réalité, vous monnayez vos plumes, vos micros et vos caméras.
Chers amis et confrères, sans vouloir vous donner des leçons, il est important de rappeler que ce ne sont pas les populations qui élisent le comité exécutif de la Fédération guinéenne de football, mais bien les membres statutaires, qui ne dépasseront probablement pas la centaine, et la majorité semblent tous s’orienter dans la même direction depuis le début de cette crise.
En tant que jeune journaliste, je suis déçu de constater que certains de nos aînés ont adopté le clientélisme journalistique comme un mode opératoire. Cette approche nuit à la réputation et à la dignité de la profession journalistique. Le public, de son côté, continue parfois à percevoir ces professionnels comme intègres, alors qu’en réalité, ils se révèlent être de piètres exemples, dépourvus de la rigueur éthique et de l’intégrité nécessaire à leur métier. Ils sont tout, sauf des modèles à suivre.
Sékou Koutoubou Kaba
Journaliste Sportif
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